mercredi 5 février 2014

Harbin, ville de l'amitié

Dernière étape du voyage que vous propose Lee le sinologue de terrain : du Sud le plus torride au Nord le plus glacial, la Chine d'aujourd'hui et de demain : Harbin (哈尔滨).


Ah quelle équipée ! Quel voyage ! Quelle Odyssée ! Hélas, les notes n’arrivent pas à suivre, le défi du blog en direct se prend les pieds dans le tapis, les merveilles emplissent les mirettes plus vite que les mots ne parviennent à s’aligner dans mes petits topos illustrés. Pas de panique : mes notes, elles, prennent place dans mes calepins et prolifèrent d’anecdotes vasouilleuses, de comparaisons scabreuses et d’allusions graveleuses dont je vais continuer à vous abreuver jusqu’à plus soif.

 
Dernière étape du voyage, Harbin. Harbin ville russe en Chine, fondée il y a un peu plus d’un siècle (1898) dans ce qui était à l’époque les confins chinois de l’Empire russe, à l’occasion de la construction du pont ferroviaire de Bingzhou (州铁路桥) pour faire passer le train par-dessus la Songhua (松花江, la « Rivière de la fleur relax »). La construction du pont a duré 17 mois (mai 1900 à octobre 1901), ce qui est finalement assez rapide, pour un ouvrage d’une longueur totale de 1015 m.



Comme d’hab’, expédions d’abord le topo d’histoire-géo réglementaire avant de nous extasier sur les merveilles que recèle Harbin, en chinois 哈尔滨 « la rive où tu souffles sur tes doigts pour les réchauffer » (c’est ma version, un peu surinterprétée peut-être), ou alors au choix selon vos (p)références, la « Moscou de l’Orient », le « Petit Paris de l’Est », c’est comme vous voulez. Harbin, capitale du Nord-Est de la Chine, 5,5 millions d’habitants, fameuse pour ses hivers rigoureux et son festival des sculptures de glace.
 
Vestige de l’époque russe, on y trouve la belle église Ste Sophie, laïcisée et transformée en musée rempli de photos de l’époque des pères fondateurs : les pontonniers, les ingénieurs du rail, les ouvriers chinois ; le chantier sur la Songhua, la première loco en provenance de Moscou, la gare à ciel ouvert des débuts, etc. C’est magnifique, on s’y croirait. Les magasins avec leurs devantures en cyrillique, les restaurants (traktir), les artisans savetiers, fourreurs, poissonniers.

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