Dernière étape du voyage que vous propose Lee le sinologue de terrain : du Sud le plus torride au Nord le plus glacial, la Chine d'aujourd'hui et de demain : Harbin (哈尔滨).
Ah quelle équipée ! Quel
voyage ! Quelle Odyssée ! Hélas, les notes n’arrivent pas à suivre,
le défi du blog en direct se prend les pieds dans le tapis, les merveilles
emplissent les mirettes plus vite que les mots ne parviennent à s’aligner dans
mes petits topos illustrés. Pas de panique : mes notes, elles, prennent
place dans mes calepins et prolifèrent d’anecdotes vasouilleuses, de
comparaisons scabreuses et d’allusions graveleuses dont je vais continuer à
vous abreuver jusqu’à plus soif.
Comme d’hab’, expédions
d’abord le topo d’histoire-géo réglementaire avant de nous extasier sur les
merveilles que recèle Harbin, en chinois 哈尔滨 « la
rive où tu souffles sur tes doigts pour les réchauffer » (c’est ma
version, un peu surinterprétée peut-être), ou alors au choix selon vos
(p)références, la « Moscou de l’Orient », le « Petit Paris de
l’Est », c’est comme vous voulez. Harbin, capitale du Nord-Est de la
Chine, 5,5 millions d’habitants, fameuse pour ses hivers rigoureux et son
festival des sculptures de glace.
Vestige de l’époque russe, on
y trouve la belle église Ste Sophie, laïcisée et transformée en musée rempli de
photos de l’époque des pères fondateurs : les pontonniers, les ingénieurs
du rail, les ouvriers chinois ; le chantier sur la Songhua, la première
loco en provenance de Moscou, la gare à ciel ouvert des débuts, etc. C’est
magnifique, on s’y croirait. Les magasins avec leurs devantures en cyrillique,
les restaurants (traktir), les
artisans savetiers, fourreurs, poissonniers.
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