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D’où résultats
vraisemblables, sauf exception. Certaines pétro-monarchies semblent avoir
bénéficié d’un bonus d’encouragement. Les Emirats Arabes Unis, le Qatar, les
Bahamas arrivent ex-aequo avec la France, et d’autres hydroligarchies suivent assez haut dans le classement. Surprenant pour
qui connaît le pouvoir corrupteur du pétrole, surtout combiné au féodalisme
théocratique… La Corée du Nord, cancre pré-désigné de tout classement
international, occupe bien évidemment la toute dernière place. Problème :
elle ferme le ban derrière des pays en guerre civile où toute notion d’Etat de
droit a par définition disparu (Libye, Afghanistan, Irak, Sud-Soudan, Somalie).
Enfin, l’Inde (85è) se
classe bien mieux que la Chine (100è), ce qui contredit toutes les observations
que l’on peut faire au quotidien dans ces pays. Il s’agit clairement d’un biais
idéologique (« la plus grande démocratie du monde » ne peut pas être pire
que « la plus grande dictature de l’histoire »).
Jusqu’en 2012 donc, la
presse démocratique s’en donnait à cœur joie : corruption et frasques des « fils de princes » (rejetons d’hommes de pouvoir). Des photos d’une soirée karaoké un peu olé-olé font surface ! Indignation vertueuse dans le public
démocratique ! On apprend pourtant que le contrevenant a été condamné à
payer les frais de la soirée, plus de 10 000 yuans… (1500 euros : les
Célestes ont la débauche modeste !). « Mais il y a fort à parier que l’affaire
ne débouchera sur aucune réforme du système, ni sur des déclarations de
patrimoine, ajoute le professeur »
Les chambres de commerce
et délégations commerciales se fendent de mises en garde contre les « dangers de se
livrer » lorsqu’on est un
honnête homme d’affaires occidental dans le guêpier chinois… des scénarii très
inquiétants sont proposés en illustration.
Enfin, thème peu abordé
dans nos pays, celui de la corruption dans les médias, du « publirédactionnel » et autres entorses à
l’éthique informationnelle, font les choux gras de la presse démocratique. L’ « opulence
des journalistes » chinois fait saliver de jalousie leurs incorruptibles
collègues occidentaux… on n’en doute pas une seconde.
Bref : endémique,
indéracinable, incurable, la corruption est aussi chinoise que la baguette est
française…
Depuis 2012, coup de
théâtre : Mr. Xi s’attaque aux écuries d’Augias. Héros ? Pas du
tout ! L’indignation se retourne désormais contre la lutte anticorruption
en Chine : eh oui, les premières victimes de ces « purges staliniennes » sont bien
évidemment le luxe à la française, les cognacs hors de prix, les sacs à main
vendus à des sommes défiant le ridicule et finalement les voyages à Paris,
capitale du romantisme kitsch.
Si les produits de luxe toussent, ce sont évidemment les journaux qui vivent de la
publicité qui s’étranglent : il faut les voir se déchaîner contre une
lutte anti-corruption qui n’est en fait que « poudre aux yeux » et
« luttes de clans ».
Certains avouent le fond
de leur pensée, et croyez-moi, il ne s’agit pas d’éthique politique :
« Cognacs en Chine, après une croissance à deux chiffres,
coup d’arrêt scandaleux ».
Pareil pour les ventes de montres de luxe ou les vins de Bordeaux.
A suivre!
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