100 000
tonnes de viande avariée saisies en Chine, titrait récemment avec
gourmandise la presse libre … on l’avait presque oublié, la Chine est le pays
des scandales sanitaires.
D’ailleurs l’internet chinois bruit lui aussi de
mises en garde catastrophistes… Il y a
eu le
lait à la mélamine en 2008, la viande
de renard dans les plats préparés chez Wal-Mart, entre autres exemples. On
ne compte plus, sur l’internet chinois goulûment repris par la presse libre,
les cas de produits toxiques ou avariés ou réétiquetés, mêlés à des plats
préparés ou des produits agroalimentaires.
La logique est toujours
la même : parce que certains produits sont moins chers que d’autres, des
industriels indélicats jugent bon, pour accroître leurs profits ou pour battre
leurs concurrents dans une course infernale aux prix les plus bas, de mêler de
petites quantités de produits toxiques ou avariés aux produits autorisés dans
leur recette… De prendre des libertés avec la chaîne du froid ou avec les
mesures de précaution, de tromper un peu sur la qualité… Il n’y a pas de petits
profits : un peu d’antigel allonge à bon compte le whisky et l’insecticide
remplace à moindre coût le sirop de glucose. Huile recyclée, tofu frelaté,
plastiques divers… viennent améliorer les recettes. Et puis comme il n’y a
jamais assez de petits profits, ils augmentent les doses… Le tout dans
l’illégalité la plus totale.
Le pire, c’est que les producteurs de ces horribles bouillons de onze heures sont très souvent des enseignes internationales mondialement connues ! Vous pensiez que McDo, KFC, Burger King ou Pizza Hut, leur fournisseur américain OSI Group allaient vous aider à éviter la gastro en Chine ? … tous traînent des casseroles longues comme ça. Viande avariée, produits réétiquetés, additifs toxiques interdits…
La cause est entendue :
manger en Chine est dangereux. Quelle différence avec ce qui se passe en Europe
et surtout aux Etats-Unis !
Première différence, bien
sûr : lorsque ces manœuvres tournent mal, et surtout lorsqu’il y a des
empoisonnements, la
justice s’abat impitoyablement sur les contrevenants et certains
sont à l’occasion exécutés. Même si on compte 400 morts par an en France et
5000 aux USA pour cause d’intoxication alimentaire, il est rare de voir qui que
ce soit être inquiété pour malversation.
C’est dû à la seconde
différence capitale entre Chine et pays civilisés : si chez nous les
scandales alimentaires n’en sont pas… c’est parce qu’ils se passent dans la
plus stricte légalité !
Je viens de relire le
conte philosophique du
Mendiant intitulé Bon appétit ! Une véritable bible, une encyclopédie,
qui reprend méthodiquement, sous la forme d’une histoire divertissante, toutes
ces infos éparses dont on a vent mais qu’on préfère oublier. La déception est
cruelle : on y apprend que le BVP (bureau de vérification de la publicité)
n’est qu’une association de publicitaires sans but lucratif et surtout sans
pouvoir coercitif… Que les philanthropes qui s’occupent de satisfaire nos
papilles n’ont aucun souci de nos autres organes, que ceux qui nous mentent et
nous empoisonnent le font en pleine conscience de cause… mais surtout qu’ils ne
risquent rien, parce que tous leurs méfaits sont autorisés !
Eh oui : nos
industriels de la malbouffe, contrairement à leurs collègues chinois, ont le
bon goût de faire passer des lois qui les autorisent à mêler des poisons à
notre alimentation. L’E621, par exemple, que l’on connaît mieux sous son nom de
glutamate monosodique, se trouve dans quasiment tous les plats préparés… est
malheureusement neurotoxique. L’E951, alias aspartame, est cancérigène et neurotoxique… et autorisé dans les desserts et les sodas sans sucre !
C’est le crime parfait :
les industriels de la malbouffe se livrent une concurrence si féroce sur les
prix et ses effets sont si délétères sur la santé publique, qu’il en devient
impossible de retracer la provenance des diabètes, cancers, insuffisances
rénales et obésités qui frappent le populo.
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